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WHERE THE  WILD THINGS ARE? Extraits.

LE CONTE.

(Ce conte était divisé en 4 chants et venait structurer la narration de la pièce).

Ta mère te traite de sauvage

tu lui promets alors de la dévorer

elle te renvoie dans

la solitude de ta chambre

noire.

 

Une forêt épaisse se met à pousser

dans cette chambre noire,

la tienne.

Le sauvage essaie de

s’insinuer dans tes rêves.

 

Tu pars dans cette forêt à la recherche

des traces qui te ressemblent,

celles des pas de l’homme mêlé

à la bête sauvage.

La boue le désir.

 

Voici l’heure où tu interroges

les cris des bêtes sauvages

au fond de la nuit.

 

Déjà,

tu ne sais plus discerner à qui sont ces cris.

A cette bête qui,

du fond de l’obscurité,

te regarde ?

 

De ta nuit, tu regardes la bête

droit dans les yeux.

La bête reste pétrifiée.

 

A cette bête

tu lui dis à présent

c’est moi même que je vois.

Quand j’aurai dévoré ton âme

Il n’y aura plus ni animal

ni homme. Je me languis de toi

monstre.

 

La bête et toi

vous vous mettez à danserà la lisière de la forêt.

Tu es à la fois sa proie et son compagnon,

tu es le roi.

 

Soudain,

un sentiment étrange étreint ton coeur.

Tu dis

la bête me suit comme une ombre

pourtant mon esprit est rongé par la faim et la solitude

comme un homme.

 

Je désire retourner là où

quelqu’un m’aime le plus.

La bête sauvage hurle

ne pars pas !

Ne m’abandonne pas !

Attends moi !

Je t’aimerai !

Je te dévorerai !

 

Sans regarder derrière

tu te mets à courir nu

dans l’épaisseur des traces

au cœur de la forêt.

 

De retour dans

la solitude de ta chambre,

tu retrouves ton désir qui t’attends

comme un fauve mort au pied du lit

encore tout chaud.

 

 

 

 

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